L'Italie n'est pas un pays pour les jeunes, et encore moins pendant le coronavirus. Avec le Covid, une nouvelle narration intergénérationnelle s'est imposée : les jeunes comme les boucs émissaires et les personnes âgées comme les victimes. Cela a commencé avec les déclarations des politiciens et a été immédiatement reprises par les médias. Une narration fausse, car ce ne sont pas les jeunes qui ont été les boucs émissaires. Inutile, car les jeunes ont très bien réagi aux restrictions. Dangereuse, car les jeunes ont souffert pendant la pandémie et en porteront les cicatrices plus longtemps que les autres. Dans l'abandon scolaire, dans la pauvreté éducative, dans la précarité, le Covid a exacerbé des problèmes structurels déjà existants et a accentué les inégalités. Face à la pandémie, l'Europe a choisi de réagir avec un plan au nom prometteur : Next Generation EU. Pour l'Italie, qui a accès à une quantité de ressources plus importante mais qui contracte en même temps le prêt le plus important, le défi est monumental : redonner un avenir à une génération innocente.
Il en parlera avec nous Vincenzo Galasso, Professeur d'Économie à l'Université Bocconi, Directeur de APE - Analysis in Pension Economics, co-éditeur de l'European Journal of Political Economy et Rédacteur en chef de the Journal of Pension Economics and Finance, PhD en Économie à UCLA, à travers son livre.